Devenus les seigneurs de la localité, les envahisseurs normands auraient bâti au milieu du IXème siècle sur une légère éminence le château primitif composé à l’origine de quatre tours crénelées. Sa châtellenie dépendra à la fois de St-Maixent et de Parthenay. En 1242, il est rasé sur ordre de Saint-Louis, car son seigneur Guy de Rochefort est partisan de Hugues de Lusignan, comte de la Marche et allié du roi d’Angleterre. Seules les caves subsistent encore aujourd’hui. Le 20 novembre 1566, François Jourdain, qui est au service du duc de Montpensier Jean de Bourbon, échange avec Jean de Laval, baron de Bressuire, la 6ème partie de la baronnie de la Mothe-St-Héray contre la terre et la seigneurie de Villiers-en-Plaine. A sa mort, le fief est attribué à son fils Louis qui en rend hommage à l’abbé de St-Maixent en 1590. Pendant la Révolution française, Charles Jourdain ayant émigré, la demeure familiale est nationalisée, puis rachetée en 1795 par son épouse Renée-Charlotte de Conty. L’actuel édifice, qui conserve la tour du midi, les douves sèches et l’emplacement du pont-levis, est modifié au milieu du XIXème siècle dans l’esprit des grands châteaux classiques des XVIIème et XVIIIème siècles : une cour d’honneur encadrée par un corps de logis principal et deux ailes. En 1868, le domaine est transmis par mariage à Emile Gaud de La Forterie par Marie Jourdain. Il devient la propriété en 1954 des Pères de Chavagnes-en-Paillers, congrégation religieuse vendéenne, puis racheté en 1962 par la Ville de Niort qui s’en sert comme centre de loisirs. Depuis 1989, la mairie de Villiers-en-Plaine est installée dans le monument néoclassique qui est rénové vingt-trois ans plus tard.